Le nombre de créations d’entreprise est nettement supérieur au nombre de reprises d’entreprise. Le choix de l’une ou l’autre des deux solutions dépendra de différents facteurs dont : le secteur d’activité, l’âge du porteur de projet, l’apport dont il dispose pour le mener à bien, les barrières existantes à l’entrée, la concurrence déjà en place…
Reprendre une affaire, c’est bénéficier, dès la reprise, du travail réalisé par le cédant depuis de nombreuses années : notoriété, image, clientèle, locaux, matériels, compétences, contrats, organisation…
Avantages | Inconvénients |
Risques plus facilement mesurables (existence d’un historique de l’activité) | Non maîtrise du temps. Une reprise peut nécessiter plusieurs mois de recherche et de négociation |
Outil de travail (production, commercialisation, gestion) existant et opérationnel | Négociation incontournable et parfois délicate avec le cédant |
Equipe et savoir-faire en place | Prise en main de l’équipe et gestion du personnel |
Clientèle, chiffre d’affaires et revenu existants | Professionnalisme (métier et management) exigé dès le démarrage |
Financement plus accessible auprès des partenaires financiers | Coût plus élevé et nécessité d’un apport personnel* |
Pas de création d’un nouvel acteur sur le marché | Peut manquer de flexibilité |
Accompagnement du cédant lors de la reprise | Risque de tensions avec le cédant pendant la période de transition |
*Attention, créer une entreprise nécessite un investissement financier qui peut paraitre moindre. En réalité, il se fait progressivement, en temps et financièrement, pour atteindre le chiffre d’affaires souhaité
➡️ Reprendre une entreprise est statistiquement plus sûr que de créer, mais nécessite de fixer un cadre précis à sa démarche et de prendre quelques précautions.
Comme la création, un projet de reprise se construit pas à pas et nécessite des outils spécifiques à certaines étapes.
Au préalable, il convient de vérifier la cohérence de votre projet professionnel avec votre projet de vie et procéder à un bilan personnel.
Cette étape est importante car elle complètera, plus tard, la présentation de votre projet devant les financeurs.
Une fois cette validation effectuée, vous pourrez dérouler le processus de reprise.
Ces éléments doivent être synthétisés sur une fiche de cadrage, document de présentation de votre profil et de votre projet. Elle servira à vos interlocuteurs afin de rapprocher votre profil avec des affaires correspondantes.
Il permet :
Le site propose également des conseils spécifiques à la cession-reprise d’entreprise.
Entourez-vous des bonnes personnes !
Les experts CCI vous accompagnent tout au long de votre projet, de l'idée à la réalisation.
Une fois trouvée sa cible, un diagnostic de l’entreprise à reprendre doit être réalisé afin de mettre en évidence ses points forts et ses points faibles (analyse du métier, du marché, du produit de l’organisation et des moyens, et diagnostic financier). Pour une première approche, vous pouvez utiliser l’outil en ligne : http://e-ccidiag.prediagentreprise.fr
L’évaluation de l’entreprise découle de ce diagnostic et de l’étude de documents (bail en cours, 3 derniers bilans, attestations de chiffres d’affaires en cours, contrats en cours, amortissements, organigramme…) que le vendeur doit fournir à l’acheteur. Si la valeur de l’entreprise dépend de cette évaluation, le prix, lui, est le fruit d’une négociation.
Il est à noter que l’analyse des ressources humaines est souvent réalisée rapidement en privilégiant une approche financière : c’est une erreur. Il faut considérer ancienneté, âge, salaire et qualification, plan de formation, procédures disciplinaires ou usage présents…
Cette étape consiste à déterminer les aspects financiers, fiscaux et juridiques du projet. Néanmoins, si ces aspects découlent notamment de la structure de production et de commercialisation, reprendre une entreprise n’exonère pas de se poser les mêmes questions que dans un projet de création pure : le marché est-il toujours porteur ?
Quel positionnement adopter ? Quelle stratégie commerciale ? …
Les outils utilisés sont fonction du type d’entreprise cible. Ainsi, le repreneur sera amené à signer un engagement de confidentialité, puis à rédiger une lettre d’intérêt (LOI). S’en suivront la signature d’une promesse de vente puis de l’acte de vente officiel avec dans les deux cas un certain nombre de clauses à négocier (garantie actif/passif notamment en cas de reprise des droits sociaux mais aussi modalités de l’accompagnement du cédant, modalités de reprises des stocks, niveau de trésorerie…). Enfin le paiement du prix sera effectué dans les conditions déterminées avec le vendeur.
A chaque étape, les conseillers reprise/transmission des CCI vous conseilleront sur la méthodologie à suivre et les contacts à prendre avec d’autres professionnels, pour avancer dans votre projet. Ils vous aideront aussi à déterminer les aides financières auxquelles vous pouvez prétendre. 👉 Prendre contact